Quand maman dérape et crie avec amour
Ce n’est pas toujours inné d’avoir le comportement adapté face à une situation avec nos enfants. Entre la théorie et la pratique de l’éducation bienveillante, ce n’est pas tous les jours facile. Parfois la prise de recule pour ne pas céder à la colère et crier relève de l’impossible. Soyons réalistes, tous les parents, même les plus calmes crient.
Pourquoi je crie ?
Mes 3 enfants me font perdre mon calme, à tour de rôle, quand l’un termine sa crise un autre commence, c’est usant…Même en appliquant les astuces que je partage dans l’article « les secrets pour gérer sa colère » il m’arrive encore de perdre le contrôle, je dérape et je crie…Malgré le fait d’anticiper les situations qui nous mettent en colère pour éviter de crier, il arrive que l’on soit à bout, fatiguée, stressée, ou pas d’ailleurs. Ces moments sont imprévisibles, la colère est la réaction d’un cumul de stress ou d’un sentiment qui résulte d’une interaction entre une attente et un évènement contraire. Quand elle vous submerge, vous perdez le contrôle, c’est l’explosion et vous déchargez votre colère en criant.
Si je vous disais que crier c’est possible mais avec bienveillance…Bien évidement il est préférable de maîtriser sa colère car elle est néfaste sur notre santé psychique et physique, mais aussi sur celle de notre enfant, de son estime de soi…
Pourquoi crier avec bienveillance :
La colère est un état qui nous concerne toutes, il ne faut pas avoir honte mais plutôt en prendre conscience pour faire un travaille sur soi. Très peu de personne en parlent, alors que beaucoup de parents qui ont entrepris le chemin de l’éducation bienveillante, retombent dans cette façon d’agir qui est à l’encontre de leurs valeurs. Les parents culpabilisent, perdent confiance en eux, ce qui créé une atmosphère qui est tout sauf bienveillante et un cercle infernal s’installe.
Alors crier ça arrive, une mère parfaite n’existe pas (je vous renvoie à la lecture de l’article « la maman parfaite »), malheureusement quand ça arrive la colère nous fait dire des choses insensées, blessantes, rabaissantes. Celles-ci ont des conséquences négatives sur vous et sur votre enfant, parfois elles s’avèrent peut être plus violentes et brutales que les violences physiques (je vous renvoie à la lecture de l’article « les secrets pour maîtriser sa colère »). Il faut faire de votre mieux pour l’éviter.
Si cela arrive, je vous conseille de vous excuser auprès de votre enfant d’avoir mal agi, ne pensez pas que c’est un signe de faiblesse bien au contraire, c’est un riche enseignement de vos valeurs. Donc vous l’avez compris, il est nécessaire de savoir comment crier quand on perd le contrôle, pour éviter les dégâts et pour faire de ce moment de pétage de plomb, un apprentissage positif.
Aujourd’hui, je partage avec vous une méthode qui vous permettra de crier, lorsque cela arrive, sans être destructrice.
Respecter les étapes pour crier avec bienveillance (si vous pouvez éviter c’est mieux)
Personnellement quand je cumule la fatigue, le stress provoqué par les pleurs et les cris (avouons le c’est difficile à supporter), plus les différentes tâches ménagères et le repas à faire, ma patience à des limites. Je suis à bout… Et là, ça va trop vite pour prendre le recule nécessaire et maîtriser ma colère afin d’être bienveillante. La dernière fois, après une journée fatigante (car je manquais terriblement de sommeil à cause du bébé) ? Ce jour là mon fils de 5 ans, enchaînait les bêtises ou expériences selon l’humeur lol. Quand je vois qu’il a inondé la salle de bain, (il ne manquait plus que ça à ma to-do-list), je ne pouvais plus me retenir, j’ai crié.
1- Je décris la scène (tu as le droit de hausser le ton) :
Mais qu’est ce que tu fais ? Tu as mis de l’eau partout par terre, tu as mouillé tes vêtements, et en plus tu gaspilles l’eau.Cela permet de décharger son émotion en posant des mots sur ce qui a déclenché les cris.
2- Lui faire constater les dégâts :
Viens et regarde ce que tu as fait. Qu’est ce que tu en penses ? Est ce que c’est une bonne chose ?Cela va lui permettre d’avoir un esprit critique sur son action. Il va réaliser ce qu’il vient de faire, ainsi la prochaine fois il fera plus attention.
3- Exprimer vos émotions:
Je n’aime pas quand tu gaspilles l’eau et que tu en mets partout, Je ne suis vraiment pas contente.Cela lui permet de comprendre précisément ce qui vous a mise dans cet état.
4- Responsabilisez-le :
Tu vas prendre le chiffon, serpillière et tu vas nettoyer le dégât que tu viens de faire.Cela va lui permettre d’apprendre l’autonomie dans la résolution d’un problème.
5- Enseignez-lui
Montrez lui comment faire avec des geste et en lui donnant des consignes claires et simples à comprendre pour la fois d’après, pour ne pas refaire le même dégât.
L’objectif à crier avec bienveillance
De manière indirecte vous lui enseignez comment exprimer ça colère lorsqu’il aura du mal à la contrôler, ça arrive même aux plus grands, sans qu’il ait honte ou qu’il pense qu’il est une mauvaise personne.Maîtriser sa colère et ne pas crier c’est mieux. Bien évidement cette méthode est à utiliser lorsque vous perdez votre calme, en respectant les différentes étapes, vous allez pouvoir vous faire comprendre sans culpabiliser, car vous aurez crié sans l’avoir insulté, rabaissé, blessé. Crier avec bienveillance est une réelle solution pour les moments difficiles et lorsqu’on dérape. Néanmoins, il est important de maîtriser sa colère et de garder son calme (je te renvoie à la lecture de l’article « Les secrets pour arrêter de crier »).
Sachez qu’à la longue, la colère consomme votre énergie, diminue votre faculté de concentration et de réflexion, et peut même mener à la dépression, au burn out maternel.
Je t’invite à télécharger mon e-book, les Secrets d’Oumi, où je te partage 4 clés incontournables pour booster ton rôle de maman.